The Edge of memories
Concert
Lynn Cassiers - voix, effets, objets et claviers; Sylvaine Hélary - flûtes, effets, jouets; Anne Palomérès - création lumière
« Nous écouter, c’est ouvrir une porte sur une rotonde sonore en perpétuelle construction. Nos mondes, aux fondations certes variées, mais aux cloisons fines, s’accueillent et se répondent spontanément. Derrière une façade ornée avant tout de mélodies, sont abrités des colonnes rythmiques et ossatures harmoniques singulières, dû à notre instrumentation originale. Car c’est bien en ce lieu que nous jouons avec les contraintes qu’offrent nos instruments pour inventer de nouveaux équilibres et perspectives. »
Sylvaine et Lynn
Dans ce set musical et visuel, aux allures de performance, les sons électroniques de Lynn Cassiers, sa manière de traiter la voix, et les sonorités des flûtes de Sylvaine Hélary, très pures ou triturées par des pédales, s’entremêlent pour construire, en direct, une matière sonore inédite et poétique. Au fil de ces longues plages improvisées, entre jazz et musiques actuelles, surgissent des bribes de Fauré ou Britten, comme des souvenirs instantanés.
Le dispositif lumière, à base de lampes du quotidien, est imaginé spécifiquement pour cette occasion et s'adapte aux différentes contraintes de l'espace. Profitant des murs comme surfaces de projections, Anne Palomérès met en forme un théâtre d'ombres et de couleurs, révélant les objets et les corps. Pour se faire, elle s'implique physiquement dans la création de ces effets lumineux, manipulant les lampes et les gélatines, comme une danse avec les objets et les ombres. La lumière devient alors un élément à part entière de ce trio et non plus un simple accompagnement. L'espace est partagé, toutes trois évoluent ensemble et s'influencent. Les rôles finissent par s'emmêler et s'inverser, sous l'impulsion de leurs envies communes.
On en ressort avec des vestiges envoûtants plein les oreilles et les yeux: bribes de compositeurs dont elles aménagent sans hésitation les timbres, matières sonores et gestuelles élaborées dans l’instant, couleurs changeantes, ombres bondissantes, dessinant dans les moindres recoins de nos perceptions de doux rêves éveillés.
Bribes sonores reconnaissables :
Choral aquatique (Sylvaine Hélary)
Gugu (Lynn Cassiers)
I would give my love an apple (Benjamin Britten)
Les berceaux (Gabriel Fauré)